*s’assoie au bord d’une rivière où l’eau coule paisiblement, la contemple un moment, et sort de son sac un parchemin et une plume. Puis commence à écrire, au fil de l’eau, ce qui sera sans doute, un de ses plus beaux écrits …*« Mon nom est Enkoden, grande timide, complice avec la nature. Tout commença sous une brume matinale lorsque mes yeux s’ouvrirent doucement à la lumière du jour. Ainsi, je me vis allongée au sol face à une statue qui, de toute sa hauteur, semblait me dévisager. Ne gardant aucun souvenirs, je ne savais ni comment, ni pourquoi j’étais arrivée ici. Mais, à cet instant, je crus sentir un souffle chaud accompagné de ces quelques mots : « Enkoden lève toi, et accomplis ton devoir … »
Troublée, je songeai silencieusement … « Mon devoir ? » Puis, après un instant de réflexion, je me levai fébrilement. Toujours en pensant à ces mots, je pris connaissance du Monde qui m’entourait et marchai lentement dans cette cité que je ne connaissais pas encore …
Aussitôt je remarquai, le nombre extraordinaire de personnes qui peuplaient cette ville ainsi que leur empressement. Tous ou presque détalaient de tous sens. Je me sentis d’abord accablée de tous côtés par tous ces êtres qui ne semblaient point me percevoir mais, je m’y accommodai rapidement et ceci me devint presque familier.
Les lunes passèrent, et de plus en plus j’apprivoisais ce monde qui s’offrait à moi, me dévoilant ces secrets, ces mystères … Je prenais de plus en plus d’assurance grâce aux combats auxquels je me livrais, de faibles combats certes, mais le début d’une grande puissance. Les cheveux pourpre, les yeux bleu azur, la peau teintée par les rayons ardents du soleil, j’étais dotée des faveurs de la nature et d’une rare vivacité d’esprit. Je jouais de ses atouts avec grâce comme avec effronterie, mon caractère était empreint de joie de vivre et de rébellion. J’étais une jeune fille curieuse, et quelque peu timide, avec quelques petits égards de conduite mais avec une certaine facilité de se tirer des maladresses commises.
Un jour, tandis que je me promenais dans Astrub, ville bondée par excellence, quelque chose de scintillant dans un buisson attira mon intention. Curieuse, je me dirigeai alors immédiatement en direction de ces taillis. Je me penchai écartant les feuilles encore toutes vertes et, j’y aperçu, un bâton sculpté à la perfection avec à son côté, un grimoire orné de splendides pierres où on pouvait y lire cette intrigante phrase « Les mystères de l’Alchimie ».
Sans attendre, je m’emparai du bâton et du grimoire trouvés, les déposai dans ma sacoche, puis j’allai trouvé un endroit tranquille chez Dame Nature où j’avais pris l’habitude d’y séjourner tel un bon Sadida. Une fois bien a l’abri des regards indiscrets, j’ouvris le manuscrit et m’y intéressai fortement. Les taches d’encres et les pages vieillis que comportaient cet ouvrage me laissèrent penser qu’il avait dû être rédigé par un grand Mage, bien auparavant. Tout ce que me dévoilait ce grimoire, me fascina énormément. Ainsi, je voulu par la suite m’exercer à ses sciences …
Je passais, maintenant, la plupart de mon temps à m’exercer à l’art de l’alchimie et à combattre diverses créatures dans les environs d’Astrub, je n’avais jamais encore oser m’aventurer plus loin qu’Astrub et ses contours. Si bien qu’un jour, dès que l’aube se fit paraître, je m’éloignai de cette cité qu’est Astrub pour m’aventurer dans les infimes profondeurs du Monde des douzes …
Dès lors j‘arpentais chemins, prairies, et forêts, sans cesse assoiffée de savoir, de découvertes, et d’Aventure …
J’étais encore très insouciante et très ingénue. Je n’avais encore jamais songer jusque-là qu’un être pouvait m‘attaquer. Moi seule, agressais des créatures pour lesquelles je sentais suffisamment de force et de courage pour parvenir à les vaincre. Je fus alors bien loin d’imaginer la tournure des événements …
Alors que je sillonnais bois, champs et forêts comme j’en avais dernièrement pris l’habitude, je vis à la clairière d’une forêt, un interminable escalier de pierre. A la cime de cet escalier poussait une vaste et belle forêt. Entraînée dans mon élan de curiosité, je fus alors poussée à gravir ses interminables marches. Pourtant, le ciel était de ceux qui ne présageaient rien de bon, les nuages masquaient le soleil qui depuis quelques temps, dardait rarement ses rayons chauds et rassurants. De son sommet, lorsque j’y fus, je pouvais surplomber tout Astrub et sa forêt. Pour la première fois, je percevais Astrub non pas comme une gigantesque ville mais comme une cité moindre. Plus loin au Nord-Ouest, j’apercevais d’immenses champs aux tons verts et ocres qui s’étendaient à perte de vue. J’avisai aussi, auprès de moi, un massif de fleurs aux couleurs chatoyantes et aux parfums enivrant et envoûtant. Tout ce spectacle que la Nature m’offrait était si magnifique, que je restai subjuguée, le souffle coupé, pendant de longues minutes faisant totalement abstraction de ce qui m‘entourait. Cependant un craquement de branches me fit revenir à moi …
Je me retournai brusquement, mais à peine eus-je le temps de ce retour sur moi même qu’une flèche flamboyante bravait l’air dans ma direction, à une vitesse défiant toutes lois physiques. Celle-ci me frappa en pleine épaule, m‘ouvrant à vif la peau. Je distinguai alors une vague et sombre silhouette, un Sram. Un Sram qui me regardait étrangement, une main sur son arme et l’autre, le poing serré. Cachant ma plaie, je le fixai un instant puis lui tournai le dos et baissai la tête silencieusement … mais la relevant doucement, j’entrevis, au travers de mes larmes de douleur, le massif de fleurs odorantes, beauté naturelle en ce monde. La vision de ces fleurs à peine écloses distilla sur moi un souffle de paix, un instant d‘apaisement. A ce moment précis, j’étais partagé entre le courage et la peur. Cependant, piquée d’une rage folle, je ne songeai plus qu’à me battre avec cet individu à qui je n’avais rien demandé.
Tandis que cet adversaire ricanait sournoisement, ma respiration s’accélérait de plus en plus alors que les battements de mon cœur se faisaient de plus en plus ressentir dans ma poitrine. Je me retournai subitement, dévisageant ce Sram, puis posa une main tremblante sur mon bâton, le saisit fermement et fit quelques pas vers lui. Ce dernier, perturbé par ma preuve de courage et de volonté, serra davantage ses lames étincelantes et disparu de mon champ de vue. J’avais beau regarder de tous côtés, mais aucune traces visibles de ce cher adversaire. Pourtant je sentais sa présence … sa présence très proche. Je ne savais que faire, ne le voyant pas, je ne pouvais que m’éloigner, mais dans la bonne direction.
Les nuages couvraient de plus en plus le firmament, la lumière s’estompait peu à peu. L’air était si pesant qu’on avait quelque peu de mal à respirer convenablement. Je voulu alors reculer de deux pas, mais lorsque je posa un pied à terre je reçu un coup violent. Celui-ci, me fit tomber à terre. Blessée à la jambe gauche, je me relevai difficilement, regardant autour de moi. J’entendais toujours son rire sournois et cruel. Puis après quelques coups d’œil, je vis une ombre. Cette ombre sortant de derrière les fougères, cheminait d’un pas décidé en ma direction. Plus il s’avançait, plus cette silhouette s’éclaircissait, malgré la clarté qui diminuait peu à peu. Après quelques doutes sur ce contour grisâtre, je le reconnu, cette silhouette n’était qu’autre que l’ombre du Sram ! Il me fixait toujours avec ce même regard rempli d’agressivité et de dureté. Puis il s’arrêta, les bras le long du corps. A mon tour j’avança de quelques pas, très résolue, je ne pensais plus qu’à vaincre cet individu …
Mon vagabondage dans la nature, m’avais appris à être en harmonie avec elle, à la maîtriser. Menacé toujours par ce regard que mon adversaire portait sur moi, mon envie de le vaincre redoublait. De plus, Je tenais là, une occasion inespérée de la frapper … Alors à l‘aide de ma seule force et concentration, le sol trembla, la terre se souleva. Puis, laissant monter de colossales ronces, ces dernières emprisonnant le Sram, lui infligèrent d’horribles dégâts. Il arriva furieusement vers moi, sortant ces lames tranchantes. Le ciel qui se faisait de plus en plus grisâtres cachant les rayons, se mit maintenant à gronder. L’atmosphère était de plus en plus chaud et humide au fur et à mesure de la lutte, nous étouffait. Il me regardait avec un air sournois et démoniaque. C’est alors qu’il approcha lentement ses lames acérées de moi. Mon destin parût à ce moment sans issus. Je posa hâtivement ma main sur mon bâton, le serra et évitant les lames qui m’effleurèrent, je le frappai non pas une, ni deux, mais trois fois. La dernière que je lui administrai, fut si effroyable pour lui qu’il en tomba rudement sur le sol, les os brisés. Pourtant ce dernier, eut assez de force pour s’enfuir. Je le regardai essoufflée, admirant mon exploit.
Lorsque je repris mes esprits, je partis lentement en direction de la forêt qui se trouvait devant moi. Dans celle-ci, j’y découvrit un torrent d’eau claire. Je m’approchai de celle-ci pour me rafraîchir et pour étancher les plaies reçues lors du combat. Mais cet effort avait fini par m’épuiser. Revoyant le massif de fleurs et pensant que des fleurs ne pouvaient rien sentir ou ne pouvaient pas souffrir, je tentai en vain de me faire « fleur » pour oublier la douleur. Je fermai les yeux lentement puis, au bout d’un instant, m’effondrai à terre parmi les feuilles et les fleurs, dans une somptueuse forêt toute de vert vêtue, laissant paraître à travers les branches velues des arbres, quelques rayons de soleil.
Quelques heures plus tard, je rouvris les yeux calmement. Je ne pouvais distinguer que des contours, mais ceux-ci m’étaient encore flous. Puis ma vision se fit de plus en plus claire. Je me vis, une fois de plus, allongée au sol avec à mes côtés une présence humaine mais qui m’était étrangère …
Lorsque je me rendis compte que cette présence était un Sram, prenant peur, je m’éloignai promptement. Pourtant celui-ci me regardait en souriant, un sourire non pas narquois mais un sourire aimable. Cependant, le regard qu’il posait sur moi entraîna le tremblement de chacun de mes membres. Il fut surpris et ne cessa de se rapprocher encore et encore. Moi, qui me méfiait beaucoup des Srams depuis ma dernière mésaventure, je me reculais au fur et à mesure qu’il avançait. Mais d’un coup il s’approcha hâtivement, me prenant un bras brusquement. Et là, à ma grande surprise une vague de bonheur m’envahit, ne sachant ni comment, ni pourquoi … Puis j’entendis une voix : « Rakushu, viens par là ! », c’est alors qu’il me lâcha le bras pour s’enfuir au loin dans la forêt, répondant à cette voix « oui, Shinhiro ! »
J’erra seule cette nuit-là dans cette forêt calme mais déchirante par sa faute. Le ciel bleu cyan, cette nuit profonde, qu’on pouvait apercevoir à la cime des arbres, n’avait point d’étoiles; pourtant mes yeux en étaient couverts. Le vent soufflait bruyamment. Je me suis réfugiée dans un petit coin près d’un buisson afin de m’isoler et de passer la nuit. Cependant, tandis que je me laissais gagner par le désespoir, j’entendis, malgré le zéphyr, des pas se rapprochant de plus en plus vers moi, tandis qu’une silhouette se faisait de plus en plus distincte. Je vis alors le Sram non pas celui avec lequel j’avais lutter tant bien que mal, mais le Sram pour qui j’affectionnais, depuis peu, une tendresse sans pareil. Alors que nos deux regards se croisèrent, il s’assit posément auprès de moi. Il me parla longuement de tout et de rien mais sans jamais ôter ses yeux des miens. Puis après un long moment de regards et de paroles échangés, il rapprocha, témérairement, sa main de la mienne. Ainsi, naquit des sentiments hors du commun et un amour sans pareil …
Depuis, on ne ratait aucune occasion de se voir, avide des moments qu‘on passaient ensemble. Les sentiments que j’éprouvais à son égard n’avait de cesse de s’amplifier. D’autre part, je continuais de m’entraîner avec diverses combats que ce soit auprès de créatures ou d’individus. Je continuais aussi de me cultiver et de d’arpenter le Monde. Plus tard, à ma plus grande joie, mon mariage avec Rakushu fut annoncé. Ainsi il me fit connaître de formidables personnes.
A présent, je me forge une forte identité, recherchant autant Aventure que Puissance. Rakushu et moi, suivons le même chemin avec un amour grandissant infiniment.
Et je continue de lire dans ce grand livre que la Nature a pu mettre sous mes yeux. Toujours assoiffée de savoir et de découvertes, je sillonne le Monde faisant preuve d’une grande ouverture d’esprit et ingéniosité pour nourrir et élever mon âme ainsi qu'accomplir mon mystérieux devoir … »
Il y a ici des personnes que je connais, d’autres que j’ai croisé et d’autres que je ne connais pas encore …
Beaucoup d’entre vous me connaissent et sont conscient des mes profondes motivations. En effet, je me suis attachée à votre clan, mais plus particulièrement aux êtres qui la forment, des personnes attachantes et originales …
Tout d’abord, je connaissais Rakushu (IRL), je l‘ai rencontré (IG). Lui m’a permis de rencontrer Shinhiro. Tous deux, m’ont fait connaître votre guilde, et n’ont cessé de vanter ses qualités. Un espoir fou m‘a alors traversé l‘esprit : vous rejoindre…
Ensuite, au donjon du Maître Corbac et au mariage de Rakushu et d’Enkoden (et oui, je peux faire preuve d‘une grande mémoire), j’ai rencontré votre meneur Pandala-Jones pour qui je témoigne beaucoup de respect.
Et par la suite j’ai connu Ash-ka, Tasilva, Thor-tue, Agarhatel, Pampulilu et bien d’autres encore qui étaient aussi présents au mariage et aux donjons mais qui ne doivent probablement pas se souvenir de moi …
Ainsi, avec les récentes aventures que j’ai pu vivre à vos côtés, cela n’a que fait de nourrir cet espoir de vous rejoindre.
En échange du droit de porter vos couleurs et votre nom ainsi que de participer à vos innombrables aventures, je vous offre sang et âme au service de votre cause. Je suis toujours agréablement partante pour une visite d’une île lointaine, affronter de terribles créatures, une petite tournée du coin des tavernes … Et tant qu’il me reste force et volonté, mettez moi à contribution, poussez moi à l’impossible, je me ferais une joie de vous satisfaire ainsi que de me surpasser d’Aventures en Aventures !
A bientôt, ici ou ailleurs …
Enkoden.
*enroule son parchemin autour duquel elle attache un ruban de soie rouge puis, pars, à dos de son destrier, en direction de la demeure des Aventuriers du Dofus perdu, la tête haute, regardant vers l’avenir …*Rien n'est impossible ... seules les limites de nos esprits définissent certaines choses comme, inconcevables.